Le Launch Control ne se résume pas à un simple bouton miracle réservé aux pilotes chevronnés. Derrière ce nom technique, une technologie qui propulse les conducteurs, amateurs comme professionnels, dans la cour des grands de l’accélération. Mais pour la maîtriser, encore faut-il connaître les bonnes pratiques et comprendre les conditions qui l’entourent.
Étapes pour activer le Launch Control
Avant toute chose, assurez-vous que le moteur tourne, que le véhicule soit bien à l’arrêt et que le mode Sport ou Track soit enclenché. Ces prérequis posés, place à l’action : pied gauche fermement appuyé sur la pédale de frein, puis tirez simultanément les deux palettes au volant. Attendez que le tableau de bord affiche le message « Launch Control ON » : tant que ce signal n’apparaît pas, gardez les palettes en main.
Lorsque le message s’affiche, le chronomètre tourne : vous avez une minute pour enfoncer franchement la pédale d’accélérateur avec le pied droit, jusqu’à sentir le point de résistance. Le régime moteur va alors se stabiliser, généralement autour de 2500 tours par minute, pendant quelques secondes. Ce laps de temps, de quatre secondes environ, est votre fenêtre de tir : relâchez la pédale de frein, et laissez la voiture bondir avec une poussée digne des circuits professionnels.
Quand le Launch Control refuse de s’activer : les points de blocage
Respecter la procédure ne suffit pas toujours. Plusieurs paramètres peuvent saboter vos tentatives, et il vaut mieux les connaître pour éviter les mauvaises surprises. Voici les situations les plus courantes qui peuvent empêcher le système de se déclencher :
- Le Launch Control ne se réactive pas si vous venez de l’utiliser cinq fois de suite. Le système impose une pause pour ménager la mécanique.
- Si la « température d’eau moteur » est trop basse, le dispositif reste inerte. Le moteur doit être suffisamment chaud pour supporter l’effort.
- Une température excessive au niveau de l’embrayage ou de l’huile de boîte de vitesses, ou une inclinaison trop prononcée du véhicule, sont autant de signaux d’alerte qui bloquent le processus.
Dans toutes ces configurations, le fameux message « Launch Control ON » refusera catégoriquement d’apparaître sur votre tableau de bord.
Optimiser l’activation : quelques règles d’or
Pour maximiser vos chances de réussir un départ arrêté digne de ce nom, plusieurs précautions s’imposent. Les voici, concrètement :
- Des pneus en parfait état : l’adhérence fait toute la différence lors du lâcher des chevaux.
- Un régime moteur suffisamment élevé : l’expérience le prouve, un moteur bien préparé garantit une poussée plus franche.
- Un temps de réaction affûté : entre le message au tableau de bord et le relâchement de la pédale, chaque centième de seconde compte.
Autrefois, seules quelques voitures d’exception, notamment chez Renault, parvenaient à offrir un véritable départ canon. Désormais, la plupart des constructeurs de sportives proposent des moteurs capables d’encaisser la montée en régime sans faillir. Si la mécanique montre des signes de faiblesse, mieux vaut s’en remettre à des pièces d’origine garanties par les grandes marques.
Enfin, dompter le stress fait partie du jeu. Les battements de cœur s’accélèrent, difficile d’y échapper. L’astuce ? De longues inspirations, le regard fixé sur les feux rouges du départ, et une concentration à toute épreuve. C’est souvent là que se joue la différence entre un départ réussi et une occasion manquée.
Le Launch Control n’est pas juste un gadget de plus à bord : c’est l’allié de celles et ceux qui veulent ressentir la montée d’adrénaline, quitte à défier, le temps d’un instant, les lois de la gravité sur la ligne de départ.
